Nous avons eu à coeur, avec Sébastien, de vous proposer une exposition et « un voyage de l’art à l’âme », sur le thème : Eux, la bible et Nous. Ou comment extraire de la religion, ces hommes et ces femmes dont parle la bible, pour nous mettre face à face avec eux et confronter notre humanité (doute, peur, choix) mais aussi notre foi et constater combien nous ne sommes pas si différents, des milliers d’années plus tard… Et combien Dieu également est constant, dans sa façon d’aimer, de nous parler, d’attendre nos positionnements devant lui et même de nous reprendre pour nous faire grandir et avancer … Les personnages que vous voyez ici, seront tous présentés parallèlement à un personnage contemporain de ma collection… (et d’autres sont à venir !)

*Pour les « voyages de l’art à l’âme », merci de vous inscrire par mail ou par tel (06 18 07 62 62), seulement 30 places disponibles ! Duré du voyage environ 1h30, merci de respecter l’heure du décollage 😉 !

ABRAHAM

(Genèse 22. 7 et 8 : « Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. »)

ABRAHAM

Marcher un pas, puis deux, avancer sans comprendre

Je viens vers Toi, mon Dieu, Toi qui veux le reprendre

Tu m’avais dit crois-moi, je saurai te bénir

Comment peux-Tu, Ô Roi, aujourd’hui me maudire ?

Ne prendrais-tu mes yeux, mon argent, ma santé

Pour celui que si vieux tu m’avais accordé

C’est un si bel enfant, un si gentil petit

Il est ma joie, mon chant, le soleil de ma vie

Lui qui réjouit mon cœur, je dois le sacrifier

C’est là tout mon malheur, là est ta volonté

Voici nous arrivons et mon âme abattue

Est prête à te payer le plus lourd des tribus

J’étais au bord du vide et me suis avancé

Dans cette voie morbide et Tu m’as arrêté

« J’ai soupesé ton cœur et vu que tu me crains

Fidèle adorateur, n’abaisses pas ta main »

Je respire à nouveau et mes yeux s’ouvrent enfin

Pour voir que c’est là-haut que vit mon plus grand bien

Je croyais mon trésor dans la vie de mon fils

Et négligeait alors tes sentiers de justice

Que pourrai-je donner quand rien ne m’appartient

Mon vœu l’éternité, garde- moi dans Ta main

Sébastien Grosso

 JOSUE

(Josué 1. 9 : Ne t’ai-je pas donné cet ordre:Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Eternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras.)

JOSUE

Avance, mais avance n’aie pas peur ! J’entend mais je reste figé

Conscient des tâches et du labeur, n’ai-je pas le droit d’être effrayé ?

Que m’en empêche, pour quelle raison ? Je sais pourtant que Tu es là

Aller conquérir l’horizon, se préparer pour le combat

Voici l’écueil, voilà le doute, pourquoi me choisirais-tu moi ?

Mettre les géants en déroute, renverser peuples et rois

Je suis au pied de la muraille, celle qu’il faudra bientôt franchir

Me tenant prêt pour la bataille, ne laisse pas ma foi défaillir

J’avance un pied dans l’inconnu, à la rencontre du destin

Je ne serai jamais perdu, pas tant que je tiendrai ta main

Sébastien Grosso

     LA BONNE PART (Marie, soeur de Marthe)

(Luc 10 : 38 Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. 39 Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. 40 Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. 41 Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. 42 Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.)

Marie et Marthe

Ici le temps s’est arrêté depuis qu’Il a poussé la porte

Jamais je n’avais écouté quelqu’un me parler de la sorte

Car c’est bien pour moi que ses mots, semblant jaillir comme une eau vive

Au fond de mon cœur font écho, et peu m’importent les convives

Je sais bien qu’il me faudrait voir tous les besoins, les satisfaire

Accomplir tâches et devoirs mais impossible de faire taire

Ce si doux murmure en mon âme couvrant tous les bruits alentours

Et quand ma sœur crierait au drame, pourrais-je lui porter secours ?

Devrais-je abandonner alors pour quelque service bien vu

Laissant tomber précieux trésor contre une maison bien tenue

C’est ici que je sais ma place, c’est là que vit mon essentiel

Ce bonheur que rien ne surpasse, j’ai déjà là mon bout de ciel.

Sébastien Grosso

Le retour du fils perdu

(LUC 15 :18 Je me lèverai, j’irai vers mon père et lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ;19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes employés.20 Il se leva et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion, il courut se jeter à son cou et l’embrassa.)

LE FILS PERDU

J’ai encore fait ce rêve étrange, je cours, je cours sans avancer.

Mais comment sortir de la fange dans laquelle je me suis placé ?

J’y ai tant cru, j’étais si sûr : « Je ne compterai que sur moi ! »

Je les abattrai tous ces murs, Moi ! Je n’ai pas besoin de Toi !

Je saurai bien bâtir ma vie, moi je vaux tant, toi tu vaux quoi ?

Et que t’importe si je veux, brûler ma vie par tout les bouts

Pourquoi lutter contre l’envie, dans la nature sont tous les goûts ?!

Je veux gravir, je veux plonger, risquant au pire de me tuer

Je veux courir même si je sens, que mon âme est toute essoufflé.

Encore un trou dans mon manteau, une cicatrice, une écorchure

Lui qui était pourtant si beau, ne sera bientôt qu’une ordure

Et puis il y a toujours ce vide, ce sentiment de l’incomplet

Un petit bout de terre aride, pile au milieu de ma forêt

J’ai beau tout faire et tout tenter, mais rien n’y fait c’est toujours là

Jamais je ne saurai combler ce si grand vide en forme de Toi

Mais comment faire pour revenir, oser implorer ton secours ?

Moi que l’enfer voudrait saisir, comment mériter ton amour ?

C’en est donc assez je me lève, pour me réfugier dans tes bras

Est-ce un mirage, serait-ce rêve ? Toi mon Père, Tu es déjà là.

Sébastien Grosso

PIERRE et le doute

(Matthieu 14 : 24-29 :La barque se trouvait déjà au milieu du lac, battue par les vagues, car le vent était contraire.A la fin de la nuit, Jésus alla vers eux en marchant sur le lac.Quand les disciples le virent marcher sur le lac, ils furent affolés et dirent : « C’est un fantôme ! » et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.Jésus leur dit aussitôt : « Rassurez-vous, c’est moi. N’ayez pas peur ! »Pierre lui répondit : « Seigneur, si c’est toi, ordonne-moi d’aller vers toi sur l’eau. »  Jésus lui dit : « Viens ! »)

PIERRE et le doute

Il fallait oser le faire, se dresser contre toute logique

Quelle folie cette prière, braver les lois de la physique

Laisse-moi venir et te rejoindre, et puis goûter la liberté

Je veux affronter sans les craindre, les vues de ma réalité

Et le voici donc sur les eaux à tenter de rester debout

Repoussant de toutes ses forces l’idée qu’il pourrait-être fou

Oui mais voici bientôt l’horreur de découvrir qu’en sa nature

Pas de pouvoir, pas de meilleur, et c’est la peur qui le capture

C’est en lui que l’eau monte vite et tout son corps qui va sombrer

Et c’est implorant qu’il invite le fils de l’homme à le sauver

La voici donc la foi de l’homme s’appuyant sur ses propres forces

Elle n’est plus qu’un creux qui résonne dès que la nuit devient féroce

Mais Il est là pour nous remplir et nous maintenir sur les flots

Et même si parfois Il soupir de nous voir faire des ronds dans l’eau

Il dit je veille, n’ayez pas peur ! Seulement ne vous y trompez pas

Sous le soleil, dans la noirceur, il n’est de vrai salut qu’en moi.

Sébastien Grosso

LA PAUVRE VEUVE

(Marc 12 41Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. 42Il vint aussi une pauvre veuve, elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. 43Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; 44car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.)

La veuve et les deux pites

 Panier perçé, poche trouée, c’est ainsi qu’ici ils m’appellent

Jamais de rien je n’ai manqué et je sais qu’Il demeure fidèle

Je n’ai pas grand chose à offrir, Il le sait bien Lui qui voit tout

Des mages l’encens, l’or et la Myrrhe, de ta servante deux petits sous

Ce n’est qu’un peu, si peu d’argent, mais à ses yeux, pas de géant

Je sais j’aurai pu les garder mais j’ai préféré les placer

Et je sais bien qu’un jour prochain, d’ici dix ans, dix mois, demain

Bientôt je le retrouverai, L’argent perdu ? Mais non, confié !

Il m’attendra là-haut patient, un grain en aura donné cent

Mais plus d’argent au paradis, quand mon seul trésor est la vie

Il deviendra gloire et louange et me sera donné des anges

Alors soyez un peu jaloux, de celle qui n’avait rien et pourtant avait tout !

Sébastien Grosso

SAUVEE

(Jean 8 :10 Alors il se redressa et, ne voyant plus qu’elle, il lui dit : « Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a donc condamnée ? »11Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. »)

La femme adultère

Elle ose à peine ouvrir les yeux, vivant pour peu car bientôt morte

Voici la femme prise à son jeu, pourquoi l’humilier de la sorte ?

Elle les connaît ceux qui la jugent, elle sait leurs cris et le scandale

Mais elle a bravé les déluges, osant le corps et l’immoral

De la lumière elle ne voulait jouer que des ombres des volets

Pas de limite, pas d’interdit, le corps, son corps était sa vie

Mais au matin révélateur, c’est à cet homme de la juger

Cet inconnu, ce voyageur, qu’est-il en train de dessiner ?

Il écrit, doigt dans la poussière, pas un seul mot, pas un murmure

Puis il délivre prisonnière, celle que l’on habillait d’injures

Quel doux regard, pas un seul cri, bien que la colère soit pour Lui

Comment n’a-t’ il pas condamné, celle qui déjà semblait damnée ?

Vous la jugez, vous les injustes ? Qui est parfait ? Pas un seul juste !

Qu’a-t’ il écrit dans la poussière, d’un doigt refermant les enfers ?!

Pas de formule, pas de magie mais la vérité et la vie

Moi qui suis Roi de l’amour même, le chemin du bien et du droit

Je te pardonne, puisque je t’aime, mais viens, prends ta croix et suis-moi

Tous tes péchés je les efface, laisse et n’y retourne plus

A jamais j’entre dans ta grâce, tu seras mon Seigneur Jésus.

Sébastien Grosso

YOKEBED, le choix d’une mère

Exode 2

(Un homme de la maison de Lévi avait pris pour femme une fille de Lévi. Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu’il était beau, et elle le cacha pendant trois mois. Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de poix ; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve.)

YOKEBED

Alors il faut que je te laisse, et te regarde t’éloigner

A jamais perdues mes caresses et la chaleur de mes baisers

Mais comment survivre après ça, quand le plus cher m’est ôté ?

Lorsqu’après seulement trois mois le destin vient nous séparer.

Je te confie donc à ces eaux mais c’est bien mon cœur qui se noie

Ma joie s’éteint, sombrant chaos, puisque privée de toi et moi

J’aurai voulu donner ma vie, mon corps tout entier aux vautours

Mon bel enfant, mon tout petit, le si beau fruit de notre amour

A Dieu mes larmes puisqu’aujourd’hui entre ses deux mains j’ai placé

Mon sang, ma chair, ma foi, mon cri, l’espoir d’un jour te retrouver

Qu’Il te conduise au fil des eaux, puisque c’est donc sa volonté

Je veux croire que de tout là haut, sur mon trésor Il va veiller

Même si j’ai mal, même si mes larmes en torrent vont se déverser

Je choisi d’écouter mon âme car en Dieu je veux me confier…

Sébastien Grosso.